Sur quoi j'ai travaillé cette semaine ?
Grosse semaine de déplacement à Cherbourg pour le festival du livre, avec des rencontres scolaires jeudi et vendredi autour de "Devine de quand je t'appelle ?" (où j'ai bien sûr aussi parlé de mes autres romans !).
J'ai été accueillie par des bénévoles aux petits soins, qui nous ont même emmené visiter un site archéologique où des traces de pas de -80 000 ont été retrouvées !
J'ai enchaîné avec deux jours de signatures, toujours plus de sourires et d'yeux qui pétillent, c'était super (mais fatiguant !).
Le film de la semaine
Partir un jour, Amélie Bonnin
Résumé :
Alors que Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l'infarctus de son père. Loin de l'agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent…
Mon avis :
Entre deux rencontres, j'ai repéré un petit cinéma qui passait ce film qui vient de sortir (présenté en ouverture à Cannes). Comme j'étais à Cherbourg (que je ne dissocie pas de la comédie musicale "Les parapluies de Cherbourg"), il y avait une filiation évidente avec ce film très musical (je ne sais pas si on le classe réellement en comédie musicale, parce qu'il ne s'agit pas de chansons originales mais de reprises... en tout cas, ça chante !).
Est-ce que j'ai aimé ? Oui, sans aucun doute. J'ai eu le sourire tout le long, et j'ai même versé quelques larmes : ça marche !
Est-ce qu'il est parfait : non, bien sûr. Mais ce n'est pas grave. Quand trois potes bourrés se mettent à chanter du Céline Dion, en fait, c'est plus crédible que certaines scènes de comédies musicales !!!
Si je dois énoncer mes bémols, j'en ai deux :
* La première scène qui me paraît incohérente (lecture du test de grossesse dans le garde-manger : pourquoi ??? Elle n'a pas fait pipi là !!! C'est pas si long pour avoir le résultat...) bref, je vois pourquoi narrativement ils l'ont fait, mais j'ai eu très peur en entrant dans le film que le reste soit aussi peu crédible : heureusement, ce n'est pas le cas.
* La moitié des reprises sont les mêmes que sur l'album de Julien Doré. C'est un détail, mais n'empêche que c'est beaucoup, comme s'il n'y avait que ces chansons-là dans le répertoire, qui pouvaient être reprises. Ça marche, mais bon, la proximité temporelle des deux n'aide pas. Il m'a manqué "Zen" de Zazie au moment du "canard dans le café" : je m'attendais tellement à ce qu'elle parte que j'ai été un peu frustrée.
À part ces deux bricoles, franchement, c'était chouette. J'ai particulièrement apprécié que les chansons commencent le plus souvent parlées, un peu comme ce qui était génial dans la bande annonce de "On connaît la chanson". Juliette Armanet est super, François Rollin aussi (et les autres, bien sûr).
Si vous détestez quand ça chante, n'y allez pas, sinon, laissez-vous porter par cette histoire pleine de sincérité. C'est drôle, parce que sur le papier, c'est exactement le genre d'histoire que je fuis (des trentenaires parisiens qui se cherchent), mais pour le coup, ça fonctionne !
La série de la semaine
Douglas is cancelled, Steven Moffat (Arte)
Résumé :
À la suite d’un tweet l’incriminant, Douglas, présentateur iconique d’une émission d’actualité se retrouve au cœur d’une polémique.
Mon avis :
J'avais très peur d'une série "ouin ouin on ne peut plus rien dire" et j'avais d'autant plus peur, parce que Steven Moffat fait partie des showrunners dont j'apprécie le travail (depuis la série Coupling/Six Sexy en l'an 2000, c'est dire !), et je ne voulais pas le descendre, lui aussi, de la bonne place où il se trouve dans mon cœur. Heureusement, c'est plus fin que ça !
Il y a un côté assez malaisant dans les effets de cadrage ou de cliffhanger. Et ce casting ! Incroyable ! On a Hugh Bonneville (vu dans Downtown Abbey), Karen Gillian (merveilleuse que ce soit dans Doctor Who ou les Avengers), Alex Kingston (la River Song de Doctor Who), Ben Miles (qui a vieillit depuis Coupling, mais toujours très bon)... rien que pour ça, ça vaut le coup d’œil !
Autre bonne raison : c'est une mini-série de 4 épisodes de 40 minutes, autant dire que c'est très vite terminé. Mais le dosage est bon, il n'y avait pas besoin de plus.
Quelques TW n'auraient pas été de trop sur certains sujets abordés, mais c'est vraiment bien géré, alors j'ai pu affronter les thèmes, même malaisants. Une réussite sur un sujet casse-gueule.
Le livre de la semaine
Sauveur & fils, T1, Marie-Aude Murail
Résumé :
Quand on s'appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d'affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s'évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois sœurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme... Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Mais à toujours s'occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?
Mon avis :
À quelques pages de la fin, je me régale !
Il y a tout ce que j'aime, avec la finesse et l'humour de Marie-Aude Murail. Une vraie belle découverte qui promet de beaux moments de lecture avec la suite de la série !
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