ce billet contient des annonces sur les Fedeylins |
Vous le savez peut-être mais, en général, sur les réseaux sociaux, je ne communique que de façon positive. Pas de coup de gueule, pas d'annonce négative, pas de râlerie... en tout cas, depuis quelques années. Il m'arrive de prendre position (quand même) mais j'estime que la plupart des personnes qui me suivent sur ces mêmes réseaux le font à cause de mes romans, donc j'essaye d'être centrée là-dessus (et mon chat et mes gâteaux sur Insta, mais ça, c'est aussi pour prouver que je suis un être humain, et pas seulement un robot qui pond des bouquins).
Je sais que rester sur le positif donne un côté un peu faux, où tout va bien en apparence, mais qui, il me semble, est le propre des réseaux sociaux (on met de jolies photos, pas celles où on voit nos boutons et nos cernes - quoi qu'il paraît que c'est une trend Tik Tok, je ne suis pas à la page).
Sauf que. La vie de quelqu'un qui écrit est faite de hauts et de bas. Et de temps en temps, il faut le rappeler pour les jeunes auteurs (ou qui souhaitent le devenir). Sinon, ce serait mentir.
J'en parle souvent en rencontres scolaires : c'est ce qui est le plus difficile dans ce métier. Il n'y a aucun moment où on peut se dire "C'est bon, j'ai publié X romans, les éditeurs aimeront le prochain, les lecteurs vont l'acheter en masse..." bref, une sensation d'être arrivé quelque part.
Non. On est toujours en chemin, et le paysage est sacrément vallonné (s'en rendre compte permet d'apprécier encore plus les hauts, car on sait qu'ils sont précieux pour tenir pendant les bas).
Un exemple concret avec la semaine qui vient de s'écouler :
Lundi :
Après le retour (très positif) d'une jeune bêta-lectrice, j'envoie "Mes Cousines, le Yéti et moi" (nouvelle version de "Ma Pire semaine de vacances (à la montagne)" à une maison d'édition avec qui je n'ai pas encore travaillé parce que j'aime beaucoup ce qu'ils font, et les échos d'autres auteurs sont positifs.
J'ai également l'occasion d'enregistrer le "De quoi ça parle ?" sur Devine de quand je t'appelle ? avec ma sœur, on rigole bien, c'est sympa...
(oui, je l'ai déjà postée, et alors ?)
Mardi :
Avec Jean-Laurent Del Socorro, et notre éditeur Jérôme Vincent, nous visitons la superbe expo autour des Chevaliers de la Raclette à Chambéry (allez-y, c'est jusqu'au 13 novembre). L'occasion de parler de la fin de la série (en février prochain) et de l'avenir de notre collaboration (plein de pistes positives).
En gros, vous n'avez pas fini de partir à l'aventure avec du fromage !
Mercredi :
Je reçois un "non" pour "Quelques gouttes de violet". Même si le détail du refus me donne des éléments pour corriger, je regrette de m'être précipité pour envoyer cette version sans repos ni bêta-lecture totale (ce que je fais systématiquement d'habitude).
Je suis forcément un peu triste (même si la plupart de mes romans ont eu des refus, ça n'a rien d’extraordinaire, c'est juste qu'il faut le temps de l'encaisser).
Jeudi :
De très bonnes chroniques sortent pour "Devine de quand je t'appelle ?" qui est même mis en avant sur Babelio dans les romans de la semaine.
Les horaires de dédicaces se calent pour Montreuil, tout va bien (je vous donne le détail bientôt).
Vendredi :
Le matin : Je travaille sur "Vendredi dans la peau de ma prof", ma coécriture avec Silène Edgar : dernière ligne droite de nos corrections communes (le roman ne sort qu'en septembre 2022, nous avons le temps). C'est un bonheur de travailler avec Silène.
L'après-midi : je reçois un mail m'indiquant la fin de la commercialisation des Fedeylins et des Yeux de l'Aigle. Mon monde s'écroule.
Alors, objectivement : tout va bien. J'ai plusieurs romans dans les tuyaux pour des sorties sur 2022, d'autres qui attendent des corrections ou nécessitent plus de travail. Avoir un refus, ou un arrêt de commercialisation, ça fait partie de la vie normale d'un roman. Mais ça n'empêche pas que ce soit dur à vivre. Surtout, si vous me suivez depuis des années, vous savez à quel point les Fedeylins ont compté et comptent toujours pour moi.
Je pensais avoir quelques semaines ou quelques mois à marcher sur du plat avant la prochaine colline/montagne et soudain, c'est une météorite qui s'écrase sur le chemin.
Ça n'empêche pas d'avancer, mais ça demande de l'énergie pour la contourner ou grimper par dessus.
Bref, pour celles et ceux qui n'auraient pas compris : on n'arrive jamais.
Concernant les Fedeylins et les Yeux de l'Aigle, je vous tiens au courant des détails prochainement, mais je peux déjà vous dire que s'il vous manque un ou plusieurs tomes, dépêchez-vous de les commander !
Gros cœur avec les doigts. Ils arrêtent la commercialisation en librairie? Ils pourraient à minima en faire une exploitation epub?
RépondreSupprimerNon, il vaut mieux que, dans ce cas, je récupère l'ensemble des droits pour pouvoir en faire ce que je veux (même si je ne sais pas encore et que ça va me demander pas mal de temps et d'énergie).
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