12 février 2020

[Théâtre] La mouche



De quoi ça parle ?

Un scientifique ayant découvert, puis testé sur lui-même, la technique permettant la téléportation se transforme peu à peu en mouche géante. C’est l’intrigue imaginée par George Langelaan dans sa nouvelle écrite en 1957 et rendue mondialement célèbre par l’adaptation cinématographique qu’en fit David Cronenberg dans les années 1980. Aujourd’hui, Valérie Lesort et Christian Hecq s’inspirent très librement de l’œuvre de l’écrivain, créant une comédie peuplée de marionnettes et de prouesses visuelles.
Les deux complices se réapproprient cette histoire de fusion génétique entre humain et insecte. Ils installent les personnages de La Mouche dans un village des années 1960. C’est là que Robert, un quinquagénaire vivant avec sa mère Odette, passe son temps à tenter de mettre au point la machine à téléporter… Travail corporel, effets spéciaux, esthétique des prémices de l’informatique : La Mouche est un véritable laboratoire d’expérimentations scéniques, un extraordinaire terrain de jeu.

Mon avis :

Quand j'étais plus jeune, j'avais toujours eu peur de voir le film de David Cronenberg (et j'avoue que je n'avais même pas entendu parler de la version précédente de 1958). Bon, je connaissais l'histoire, hein, ainsi que des détails de certaines scènes, car mon mari, lui est vraiment fan de la performance d'acteur de Jeff Goldblum. Alors, quand j'ai vu que le théâtre des Célestins proposait une version de "La Mouche" sur les planches, je n'ai pas hésité à offrir deux places à mon mari... avant de réaliser que j'allais l'accompagner !

J'ai donc rattrapé mon retard en visionnant le film la semaine précédent la représentation... [mon avis : je le trouve très bien construit narrativement, et, s'il a forcément un côté désuet au niveau des ordinateurs, les effets visuels fonctionnent toujours très bien. Le degré d'horreur est bien dosé].

La pièce, elle, adapte librement l'histoire, en partant de la nouvelle d'origine (qu'il faudra que je me procure, donc). On retrouve quelques scènes clefs, présentes dans le film, et j'ai été bluffée par les effets visuels (animaux vivants sur scène, animatronics, téléporteurs munis d'écrans qui rendent le tout plus vrai que nature, harnais dissimulés pour séquences acrobatiques...).
J'ai été gênée par l'humour cherché à de nombreuses reprises (pour alléger, sans doute le tout) : l'histoire est tragique et je pense que j'attendais quelque chose de plus sombre tout du long (j'ai été gênée d'entendre le public rire dans des moments "pas drôles", même si c'était sûrement un mécanisme de défense).
La performance des acteurs, et notamment Christian Hecq, est indéniable. On voit une immense palette d'émotions et de nuances. Bravo.

Ce n'était pas un exercice facile, et les choix qui ont été faits donnent un ensemble cohérent, et visuellement fascinant.

Plus d'infos sur la pièce : https://www.theatredescelestins.com/saison-2019-2020/spectacle/la-mouche/

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