Sur quoi j'ai travaillé cette semaine ?
J'ai encore bien avancé sur Discrète, ce qui m'a permis d'arriver à la moitié de l'histoire ! Pour l'instant, le compteur de signes est à 300 000 (ce qui voudrait dire un bouquin de 600 000 signes à la fin), ce qui est un peu plus que prévu, mais ça va encore !
On arrive dans "le ventre de la baleine" ce qui est particulièrement ironique quand on connaît cet univers très animal, où une grande partie de l'intrigue se déroule dans l'océan !
Nous franchissons également la ligne d'arrivée avec le Cercle des Murmures sur notre essai "Comment écrire de la fiction" qui sort en juin... derniers détails du BAT avant l'envoi chez l'imprimeur !
Le livre de la semaine
Et à la fin, ils meurent, Lou Lubie
Résumé :
De l'Antiquité à Perrault et Grimm, Lou Lubie présente les versions authentiques et croustillantes des contes, où la fin heureuse s'arrose à la vodka et le prince n'est pas si charmant. À travers ces récits savoureux, l'autrice aborde avec humour une réflexion sur l'éthique des contes : violence, sexisme, racisme... une exploration culturelle et littéraire passionnante !
Mon avis :
Si vous avez suivi mon travail de revisite de contes, notamment les douze chaussures de Cendrillon (qui sortira en 2025 chez Scrineo !), vous vous doutez que j'adore ce genre d'ouvrage !
C'est drôle, pertinent, on apprend plein de choses, et les dessins sont merveilleux. Bref, j'ai adoré !
La pièce de la semaine
Michelle, doit-on t'en vouloir d'avoir fait un selfie à Auschwitz ? texte de Sylvain Levey, par la compagnie Nandi
Résumé :
En 2014, une photo a fait scandale sur la Toile : il s’agissait d’un selfie posté sur un réseau social d’une jeune fille posant tout sourire à Auschwitz.
Qui est Michelle ? Ou plutôt : qui est uneviedechat ? Une
adolescente insouciante ou mal élevée ? On assiste ici à la
confrontation de deux mondes : celui des « vieux », qui regardent
défiler le paysage, et celui des jeunes, prompts à le mettre en boîte,
ce beau décor, avec leurs smartphones tout équipés et ultraconnectés.
C’est à ce nouveau monde qu’appartiennent Kim, Angèle, Michelle, Sélim
et Abel. Et c’est l’ancien monde qu’ils viennent visiter en allant
découvrir à Auschwitz l’horreur des camps de concentration, ce souvenir
dur et froid, qui ne résistera pas, cependant, au sourire de Michelle et
au déclenchement de son appareil photo…
A-t-elle accompli son devoir de mémoire en prenant ce selfie ? A-t-elle
sali le passé en posant devant les vestiges de la Shoah ? Les avis
divergent sur les réseaux sociaux, les commentaires fusent, et la Toile
se referme sur Michelle, prisonnière virtuelle d’un harcèlement
numérique cruel. L’écran devient le point de confluence entre le réel et
l’image, et redessine nos espaces de parole et de liberté.
Avec cette pièce chorale inspirée d’un fait divers réel, Sylvain Levey
nous laisse libres d’exercer notre regard – et notre jugement – sur
cette société du paraître que nous avons bâtie. Grâce à une dramaturgie
jouant de l’immédiateté d’Internet, il démonte le mécanisme de
l’emballement virtuel, qui confine au harcèlement.
Mon avis :
J'ai rarement vu une pièce comme celle-ci, et j'ai adoré purement et simplement ! C'est inventif visuellement, poétique, drôle et grave à la fois, on traverse une palette d'émotions, toujours justes.
Ne craignez pas le thème : ce n'est pas une pièce sur la Shoah, mais beaucoup plus généralement sur notre rapport aux réseaux, les différences entre les générations, l'amitié, le deuil, la famille, le cyber-harcèlement et les médias...
La scénographie est incroyable ! Je ne peux que chaudement vous recommander d'aller la voir ! La compagnie sera au festival d'Avignon cet été : cette pièce vaut le déplacement !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire