30 octobre 2023

[Writer's Week] du 23 au 29 octobre 2023

 

 
 

Sur quoi j'ai travaillé cette semaine ?

J'ai surtout avancé sur Jesus Clones, en version court-métrage (dossier, synopsis, bible de personnages, références), et donc, j'ai aussi dû visionner pas mal de choses (dont je vous reparle dans les séries de la semaine, par exemple).

C'est toujours un peu frustrant de travailler sans écrire, c'est à dire faire toute la préparation, les recherches etc, mais ça fait quand même partie du boulot !

 

En tout cas, j'ai terminé ce que je voulais, j'ai donc droit à un rythme plus cool, type vacances (ça tombe bien, mes proches sont justement en vacances !)

La série de la semaine


L'élu (The chosen one)
, de Everardo Gout et Leopoldo Gout (Netflix)

Résumé :

Un jeune garçon de 12 ans découvre soudain qu’il est la réincarnation de Jésus Christ. Il peut transformer l’eau en vin, faire à nouveau marcher les paralysés, et peut-être même ressusciter les morts ! Dans un conflit qui dure depuis des milliers d’années, comment va-t-il gérer cette destinée le condamnant à diriger le monde ?

Mon avis :

Visuellement, c'est une série très intéressante, et, pour mon travail sur Jesus Clones, forcément, j'étais curieuse ! C'est l'adaptation d'un roman graphique qui s'inscrit dans une trilogie "American Jesus", ce qui explique sans doute le twist final. Malheureusement, c'est ce twist-là qui m'a déçue, car il retourne tout le propos intéressant développé avant.

Bref, j'y ai trouvé des choses sympas, mais pas au point de vous recommander cette série.

Le livre de la semaine

L'écume des jours, Boris Vian

Résumé :

Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d’amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C’est un conte de l’époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette œuvre d’une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d’un nénuphar, le cauchemar va jusqu’au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l’amour absolu et la musique des Noirs américains…

Mon avis :

Régulièrement, je rattrape des classiques que je n'ai jamais lu. C'est le cas ici. Il était un peu inconcevable que l'autrice de "Rhizome" n'ait pas lu ce roman, où l'un des personnages se retrouve avec un nénuphar dans les poumons (oui, mon héros a aussi une plante dans les poumons, et je n'avais même pas la ref, comme quoi, les grands esprits, tout ça).

Je ne sais pas si j'ai aimé. J'ai été déstabilisée, c'est sûr ! Il y a beaucoup d'invention et de poésie, évidemment, mais le côté surréaliste (certains dialogues m'ont parfois fait penser à "la cantatrice chauve") est perturbant. En fait, c'est peut-être la question de la mort, qui me gêne, parce qu'elle est traitée à deux vitesses : d'un côté, des patineurs qui s'explosent contre un mur, et meurent aussitôt (les personnages s'en foutent complètement), même un gardien, tué par l'un des héros, ne fait pas lever un sourcil, et je ne parle pas du chef d'orchestre qui provoque un effet comique quand ses musiciens jouent plus fort pour couvrir le bruit de sa chute mortelle... et d'un autre, la maladie incurable qui fait entrer les héros dans une spirale terrible... 

Je suis curieuse de voir l'adaptation de Michel Gondry en film. Casse-gueule, c'est sûr, mais visuellement intéressant, donc ça m’intéresse de voir ce qui a été gardé ou pas.

Le film de la semaine

Le règne animal, de Thomas Cailley

Résumé :

Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce phénomène mystérieux. Alors que la région se peuple de créatures d'un nouveau genre, il embarque Émile, leur fils de 16 ans, dans une quête qui bouleversera à jamais leur existence. 

Mon avis :

Alors là, je dis oui ! Et même un très grand oui !

Quel film ! Quelle histoire ! C'est tout ce que j'aime : pas une grande fresque improbable où il faut sauver le monde, non, juste un focus sur une famille, avec ses failles, ce rapport père-fils si compliqué à l'adolescence, l’absence de la mère, le tout dans un univers si proche du notre par son intolérance à la différence... Très juste, tout le temps.

La partie "coming of age" du fils est merveilleusement bien traitée et, même si le sujet principal n'est pas le passage de l'adolescence à l'âge adulte, j'ai tout de même beaucoup apprécié ce thème.

Pas besoin de faire de la SF avec des millions d'effets spéciaux. Ici, tout est organique, les paysage sont magnifiques, et les images, d'une manière générale, parfaites.

Bref, je recommande chaudement, et je suis ravie de voir qu'il rencontre un succès mérité.

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