21 décembre 2013

Bilan 2013

Je reprends les objectifs fixés en début d'année pour faire un petit point [pour lire l'article complet : c'est par-là].

* Terminer d'écrire "Le Premier", et voir (bêta, soumission, possibilité de publi ou tiroir, tout ça).
Alors, j'ai failli réussir cet objectif-là. Si j'avais écrit en novembre/décembre, ça aurait été bon. Mais les soucis persos ont fait que j'ai mis un peu de côté l'écriture en fin d'année [je reprends en janvier, bien décidée à m'y remettre].


Bon, j'ai quand même les deux premières parties (sur 3) qui tiennent la route. La première a déjà été bêta-lue et corrigée, la seconde, bêta-lue (il me reste quelques corrections). Me reste donc à terminer les 100 000 dernier signes et à les corriger. Ce n'est pas insurmontable et si je n'avais que ça à faire, ça irait vite.

Pour la suite... publi ou tiroir, il va falloir attendre. Les premières soumissions sur la base du début me laissent penser que ce sera difficile (mais c'est un texte difficile).

* Reprendre "Ascenseur pour le Futur", jusqu'à publication (si).
Ça, ça sent très bon ! Il me reste quelques corrections éditoriales, et, hum, un contrat à signer, mais le 'oui' est là et la publication prévue pour août 2014 chez une super maison d'édition (je suis trop contente !).

* Foncer sur Pocketboy si le projet est validé (sinon, il y a le temps).

Le projet a été validé, même s'il a changé de nom ! C'est SpaceLeague !
J'ai donc écrit les deux premiers tomes, ils ont été corrigés et sont sortis en octobre.
J'ai aussi écrit les tomes 3 et 4 qui sortent en mars.

 * Bonus selon le temps disponible : AppliAuras, Les dessins d'Émile (les deux projets dérivés des "couleurs de l'aura"), Jivana... il y a de quoi faire.
Je n'ai pas du tout eu le temps de me pencher sur Jivana, ni sur Les dessins d'Émile.
Par contre, j'ai écrit et corrigé AppliAuras, il a passé le verdict des bêtas et est prêt à être envoyé. Je laisse passer les fêtes, quand même.

* Sans oublier les corrections pour "Le dernier prisonnier" (les yeux de l'aigle 3) qui sort en mai.

Ça, c'était bon, sans problème.

Donc, si je résume :

Cette année, j'ai publié :
 Le dernier Prisonnier,
dernier tome de la trilogie
Les yeux de l'aigle





"Loup de source",
une nouvelle dans l'anthologie
Cœurs de Loups















Premier Match,
SpaceLeague T1
L'Esprit d'équipe,
SpaceLeague T2
















J'ai écrit et/ou corrigé :
* Une bonne partie du Premier.
*Ascenseur pour le futur [à paraître en août]
* AppliAuras
* Ma pire semaine de vacances [à paraître au printemps !]
* Les tomes 3 et 4 de SpaceLeague [à paraître en mars]
* Quelques textes d'album et/ou textes pour la presse [mais, de ce côté-là, ça ne donne rien pour l'instant]

J'ai participé à plusieurs salons (j'ai pas compté), à des interventions scolaires (ça commence à devenir naturel !), et j'ai même remporté mon premier prix littéraire ! [le prix Trégor Ado catégorie 6ème/5ème pour Les Aiglons].

Bref, je trouve que ça a été une bonne année pour les bouquins !

Côté blog, je ne m'étais pas fixé d'objectif, mais je suis contente d'en avoir ouvert un nouveau (ça aurait été étrange de garder un blog intitulé "Fedeylins et autres univers" quand les "autres univers" sont plus importants que les fedeylins !
Je suis contente aussi d'avoir bidouillé un site internet pour regrouper tous mes romans en un seul endroit !

Je vous souhaite à tous de passer de très bonnes fêtes de fin d'année, 
et à très bientôt pour les objectifs 2014 !

12 décembre 2013

Orpheline.

Il faut que je dise quelque chose ici. Il faut que j'en parle. Mais je ne suis pas sûre de trouver les mots.

Xavier Décousus est mort.

Pour ceux qui le connaissaient, cette nouvelle est un choc dont nous allons tous avoir du mal à nous remettre.
Pour ceux qui ne le connaissaient pas, laissez-moi vous en parler un petit peu.

Xavier était "Mon" éditeur. Avec les guillemets, parce que, quand j'en parlais à ceux qui ne le connaissaient pas, je donnais rarement son nom, je disais juste "j'en ai parlé avec mon éditeur" ou "mon éditeur m'a dit..." ou encore "l'autre jour, avec mon éditeur...". Depuis quelques mois, je ne travaillais pas qu'avec lui, mais les personnes qui sont venues se greffer dans les conversations l'ont fait avec leurs noms, et, souvent, leur maison d'édition, histoire que ceux qui n'ont pas suivi s'y retrouvent. Mais Xavier restait toujours "Mon" éditeur. 

Il a été le premier professionnel de l'édition à déceler quelque chose dans mes écrits. Quand Christophe Lambert lui a transmis le lien vers le premier chapitre des fedeylins, dont il avait entendu parler, il a dit à Xavier que ça pourrait peut-être lui plaire... non seulement ça lui a plu, mais il a voulu tout lire. Et quand je dis tout lire, c'est absolument tout. Tout le blog, toute l'histoire des fedeylins, toutes mes nouvelles, tout ce que j'avais pu écrire d'autre. Il ne cherchait pas un manuscrit : il cherchait un auteur. Et il m'a trouvée.

À partir de là, nous avons travaillé ensemble. Parfois, Xavier disait qu'un jour, nous serions amis. Il me parlait de Pierre Bottero, surtout au début, parce que je le lui rappelait. J'avais un peu peur de ce transfert qu'il faisait, parce qu'il aimait beaucoup Pierre, et que je ne comptais pas me comparer à lui. Et puis, plus le temps passait, moins il m'en parlait. Notre relation était différente. Je l'ai vouvoyé pendant presque deux ans, ce qui est plutôt rare dans ce métier, mais je voulais garder ce rapport professionnel. Ne pas mettre trop d'affectif dans ce travail où je donne déjà tellement de moi. Mais les barrières sont tombées, petit à petit. Et Xavier est devenu, non pas un ami, mais quelqu'un qui comptait beaucoup. Dont l'avis m'était précieux.

Je dis souvent que les livres, c'est comme les enfants, il faut être deux pour les faire. Mais Xavier n'était pas le père de mes enfants de papier, il était plutôt le médecin accoucheur. Ou, si l'on compare plutôt les romans à des œufs dont je serais la poule pondeuse (je sais, la comparaison n'est pas flatteuse, mais je me vois plus pondre plein d’œufs qu'accoucher de plusieurs enfants tous les ans !) , il était l’éleveur qui veillait au grain. Et qui allait montrer ces œufs partout autour de lui, et en parler avec bien plus de passion que je ne le ferais jamais. 
Nous devions en faire dix-neuf, ensemble. Finalement, nous n'avons eu le temps d'en faire que neuf. Les dix autres, je les ferais quand même, mais, sans lui. Ils seront forcément un peu différents.

Il avait un humour pince-sans-rire qui me rappelait parfois celui de mon père. Il débitait des bêtises d'un air sérieux, puis levait un sourcil, faisait une petite grimace, et nous riions.

Il a changé ma vie en faisant de moi un "vrai" écrivain. Ma vie va changer à nouveau avec son départ, même si je ne reviens pas à zéro.

Le matin du jour où il est mort, je me suis réveillée en sursaut, avec l'impression que le temps de lui dire les choses me manquait, qu'il y avait urgence, et j'ai enregistré un message pour lui dire au-revoir. J'ai beaucoup pleuré. Et puis, quelques heures plus tard, j'ai appris qu'il était partit. 
Dans un sens, je n'y crois toujours pas. J'attends le moment où le téléphone va sonner, et où il va m'expliquer qu'il avait besoin de prendre un mois de vacances, et qu'il n'a rien trouvé d'autre que cette maladie imaginaire qui le coupait du monde.

C'est dans la peine des autres que je me rends compte que c'est réel. 
Je pense à tous les auteurs, rencontrés grâce à lui, ou qu'il a rencontré grâce à moi. Je pense à ses amis, ses proches, sa femme et son fils. Je me sens tellement impuissante à les alléger de cette tragédie...

Je redoute le moment où il va me falloir écrire à nouveau. Je redoute encore plus le moment où il va falloir envoyer les romans dont nous discutions ensemble à d'autres éditeurs. J'envisage de ne pas écrire certains projets, de peur de le décevoir, ou de me demander toute ma vie ce qu'il en aurait pensé.

Il va me falloir du temps.

Mais je n'en ai pas tant que ça. 
Mardi dernier, le lendemain de sa mort, je rencontrais des classes à la médiathèque de Feyzin. Les enfants de CM1 et CM2 venaient écouter un auteur, pas consoler quelqu'un. Alors j'ai souri. J'ai raconté, comme je le faisais avant, la rencontre avec Xavier. J'en ai parlé au présent, comme s'il allait bien, quelque part. Je ne pouvais pas expliquer. Je ne le pourrais sans doute jamais.
La semaine prochaine, je dois rencontrer les représentants de L'Équipe, qui placent les SpaceLeague en librairie. C'est important, et Xavier m'en aurait voulu si je ne le faisait pas. Donc, je vais le faire. Comme si tout allait bien.
Et puis, j'ai des corrections éditoriales à rendre pour la fin de l'année. Je peux demander un délai, repousser un peu. Mais, à un moment, il va me falloir affronter cette peur d'écrire. Affronter mon ordinateur même si mes larmes coulent. Affronter l'impression de présence diffuse qui planera toujours au-dessus de moi.

Je ne crois pas en Dieu. Ni au paradis. Mais, s'il y a un après, j'espère que Xavier y a retrouvé Pierre, et, qu'ensemble, ils vont rire et rire encore.
Et j'espère que Xavier sera fier de moi. Longtemps. 

En tout cas, je vais tout faire pour ne pas décevoir les espoirs qu'il a placés en moi.

Au salon de Paris, en 2010. On venait tout juste de signer.



5 décembre 2013

De la pub (en images) pour SpaceLeague

Où peut-on trouver les deux premiers tomes de SpaceLeague ???

Eh bien... un peu partout ! Par exemple :

Au Carrefour de Lomme

Au Carrefour de La Part Dieu (Lyon)

Au carrefour de Vénissieux

Au Cultura de Givors

Au Décitre de La Part Dieu (Lyon)

Au Carrefour de St Quentin en Yvelines
 Si, vous aussi, vous le croisez, envoyez-moi les photos ^^

Et sinon... ils ont aussi droit à un peu de pub dans France Football !


extrait du France Football du 5/11/2013

Si jamais vous êtes dans le coin, je serais en dédicace à la médiathèque de Feyzin mardi 10 décembre en fin d'après-midi. Il y aura les SpaceLeague, bien sûr, mais aussi mes fedeylins et les Yeux de l'aigle... de quoi offrir des livres dédicacés pour Noël !!! (et puis, l'occasion de papoter aussi, hein).