2 décembre 2017

Le voyageur imprudent, René Barjavel







Résumé (piqué sur le site Babelio, parce que le 4ème de couv officiel divulgache tout) : " Le lendemain, il avança d'un siècle de plus. Puis de deux, de trois, de cinq. Ce qu'il vit et rapporta à l'infirme leur parut tellement effrayant qu'ils décidèrent, d'un commun accord, de faire en avant un bond gigantesque pour être immédiatement fixés sur le sort de leurs lointains petits-enfants.
En effet, si l'électricité avait disparu, et la civilisation de la machine trouvé son terme, une force nouvelle était née ; l'humanité, qui avait appris à l'utiliser, subissait une telle évolution dont l'esprit des deux hommes n'osait prévoir l'aboutissement. Quand Saint-Menoux, ce jour là, appuya sur le bouton de départ... "






Mon avis : Vous m'entendez souvent dire que je n'aimais pas lire quand j'étais petite, et que, quand je me suis mise à la lecture (à 18 ans), j'avais beaucoup de retard à rattraper, y compris dans les classiques de la SFFF. J'essaye de remédier à ces lacunes, et c'est ce que j'ai fait en lisant (enfin) un roman de Barjavel (présenté comme le père de la SF Française, pour ceux qui l'ignorent).


Alors, forcément, voyage dans le temps, ça me parle ! À vrai dire, à force de l'entendre cité dans les tables-rondes (comme celle des Utopiales "Le futur, pourquoi y aller ?") et à me voir acquiescer bêtement en espérant qu'on ne verrait pas trop que je ne l'ai pas lu, j'ai un peu honte de ne le lire que maintenant !!!




Je n'ai pas été déçue de ma lecture, même si je ne peux pas dire que j'ai eu une envie folle de tourner les pages (le personnage étant un peu trop passif/naïf/tête à claques par moment pour avoir très envie de savoir ce qui va lui arriver). J'ai été choquée, par moment, de la place des femmes. Remettre dans le contexte, d'accord, mais quand même :


"Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leur corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre."  



Donc, bon, je suis un peu mitigée. J'ai préféré les passages dans le passé que ceux dans le futur, et j'ai plutôt apprécié toutes les descriptions techniques de "comment ça marche".




Quelque chose m'a bluffée, par contre, c'est le style, vraiment riche et aux images très précises. Par exemple (au hasard) :
"La respiration avait soudé à glace son passe-montagne à son béret, enfoncé comme un bonnet de nuit. Derrière ce heaume, le froid lui fendait les lèvres. Les clous de ses brodequins lui gelaient les pieds. Le froid montait le long de ses mollets, glissait des lames aiguës sous ses omoplates, mordait ses flancs, broyait dans ses poches ses doigts gantés."



Donc, je comprends que Barjavel soit adulé par beaucoup, et si je croise un autre de ses romans (Ravage, par exemple), je me laisserai sûrement tenter (mais pas tout de suite, je dois faire baisser ma PAL d'abord !).






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