Sur quoi j'ai travaillé cette semaine ?
Une grosse semaine, avec beaucoup de déplacements !
En début de semaine, avec ma sœur, Pauline Coste, nous sommes allées parler de notre roman "Devine de quand je t'appelle ?" dans plusieurs médiathèques du réseau Mond'Averne, près de Clermont-Ferrand.
J'ai parlé du monde de l'édition, de la création d'un roman, et plus spécifiquement de ceux qui se déroulent à la préhistoire ("Devine de quand je t'appelle", bien sûr, mais aussi "Le Premier" et le tome 6 des Chevaliers de la Raclette "La balme des origines"), tandis que Pauline a montré des objets utilisés à différents moments de la préhistoire pour aider les enfants à se repérer et à oublier les clichés qui circulent encore beaucoup !
En fin de journée, dédicaces, et projection d'un des documentaires de Pauline "Looking for Sapiens", avec, à la fin, essayage des costumes qui ont servi pour ce film (ou le suivant) ! Un très chouette moment !
Vendredi, c'était la journée des auteurs à La Fontaine de Siloë, maison d'édition basée à Chambéry, qui s'occupe de la nouvelle édition des Chevaliers de la Raclette !
Je suis donc allée retrouver toute l'équipe qui travaille sur ces romans, et rencontrer d'autres auteurs de la maison !
C'est toujours intéressant de remettre de l'humain dans ces relations qui fonctionnent beaucoup par mail.
Entre les deux...
J'ai essayé d'avancer dans mes corrections de Discrète (mais quand on a qu'une journée dans la semaine dessus, ça avance forcément moins vite qu'on le voudrait !).
Le livre de la semaine
J'ai terminé 1984. Je maintiens mon avis sur le fait qu'il ne faut pas le lire trop jeune pour pouvoir en comprendre toute la portée (il ne m'aurait pas parlé autant à 14 ans, je pense).
Quelques citations :
"Le labeur intense, le soin du foyer et des enfants, les querelles de voisinage, les films, le football, la bière et, surtout, les jeux d'argent remplissaient tout leur horizon mental. Il n'était pas difficile de les maintenir sous contrôle. Quelques agents de la police de la pensée, constamment infiltrés parmi eux, diffusaient de fausses rumeurs, signalaient et éliminaient quelques individus susceptibles de devenir dangereux , mais on ne tentait pas de les endoctriner avec l'idéologie du parti. Il n'était pas souhaitable que les proles aient des convictions politiques. Tout ce qu'on exigeait d'eux était un patriotisme primitif auquel on pouvait faire appel chaque fois qu'il fallait leur faire accepter un allongement de la journée de travail ou une diminution des rations. Et même quand ils devenaient mécontents, ce qui arrivait parfois, leur mécontentement ne menait nulle part, car, faute d'idées générales, ils ne pouvaient formuler que des doléances étriquées et dérisoires. Les maux plus vastes échappaient systématiquement à leur attention."
Cet extrait-là me semble bien plus important que ce qu'on retient parfois du roman (la surveillance permanente, "Big brother is watching you") : c'est tout à fait glaçant en voyant comment les gens (d'une manière générale) se désintéressent de la politique, perdent les clefs de compréhension des enjeux, et donc, perdent la possibilité d'agir ou réagir.
"C'était une de ces innombrables chansonnettes, toutes pareilles, diffusées par une sous-section du département de Musique à l'attention des proles. Les paroles de ces chansons étaient composées sans aucune invervention humaine, par un appareil appelé "versificateur"."
Ça, c'est pour les IA...
"Le parti recherche le pouvoir pour le pouvoir, et rien d'autre."Et ça... hélas, il me semble que ça résume bien les actions de politiques depuis plusieurs années. Car il semble que l'intérêt général passe après la conservation du pouvoir à tout prix...
Bref, vous l'aurez compris, 1984, ça ne met pas trop le moral.
La série de la semaine
Umbrella Academy, Saison 4 (Netflix)
Résumé :
Les frères et sœurs Hargreeves se sont dispersés après l'affrontement final à l'hôtel Oblivion qui a entraîné une réinitialisation complète de leur ligne temporelle. Privés de leurs pouvoirs, ils doivent se débrouiller seuls et trouver une nouvelle normalité, avec des degrés de réussite très variables. Cependant, difficile d'ignorer longtemps les particularités de ce nouveau monde étrange. Leur père Reginald, bien vivant, est sorti de l'ombre et s'est fait connaître du grand public, supervisant un empire commercial puissant et néfaste. Une mystérieuse association connue sous le nom des Gardiens tient des réunions clandestines, persuadée que la réalité dans laquelle elle vit est un mensonge et que la vérité va bientôt éclater. Tandis que ces nouvelles forces conspirent autour d'elle, l'Umbrella Academy doit se réunir une dernière fois — et risquer de bouleverser la paix précaire qu'elle a tant œuvré à instaurer — pour enfin remettre les choses en place.
Mon avis :
Ça y est, j'ai enfin terminé ! (il faut dire que j'ai remontré la série depuis le début à ma fille, avant de voir la fin avec elle).
Quelle déception, cette saison 4 ! J'avais vu des gens râler sur la fin, et je comprends : il n'y a rien qui va ! Pourtant, le postulat de départ, les personnages qu'on aime qui ont perdu leurs pouvoirs, ça avait un sacré bon potentiel... mais non, c'est raté.
Ce n'est pas tant le fait qu'ils disparaissent tous à la fin, ça, ça peut bien fonctionner (j'ai d'autres séries en tête, mais ça ferait spoiler dans le spoiler), c'est la relation Five/Lila à laquelle on a plus que du mal à adhérer, et le retournement incompréhensible de la femme de Reggie qui en fait est la méchante depuis le début *je lève très fort les yeux au ciel*. Bref, c'est dommage.
Le film de la semaine
Vaïana 2, de David G. Derrick Jr., Jason Hand et Dana Ledoux Miller
Résumé :
Après avoir reçu une invitation inattendue de ses ancêtres, Vaiana entreprend un périple qui la conduira jusqu’aux eaux dangereuses situées aux confins des mers des îles du Pacifique. Elle y vivra des péripéties comme jamais vécues auparavant.
Mon avis :
Une suite inutile. Ce n'est pas complètement mauvais (heureusement !) et il y a quelques jolies scènes où tout le cinéma a fait silence, ce qui est rare et touchant, mais, globalement, c'est très moyen.
Les chansons mériteraient d'être écoutées en VO pour voir (la musique est chouette, mais les paroles, pas toujours), graphiquement, c'est très beau. Ce qui affaiblit le film, c'est vraiment le scénario, amené avec des gros sabots (et beaucoup de "tell" pour les adeptes du "show don't tell"), une vision qui tombe bien, un équipage caractérisé à la truelle, des péripéties chronométrées pour rentrer dans la grille de la structure (ça se voit)... bref, je n'ai pas été convaincue par ce film, et je me suis même beaucoup ennuyé dans la première partie.
Heureusement, comme je le disais, il y a quelques jolies scènes qui réveillent l'intérêt et sauve assez le film pour le rendre moyen (et pas mauvais). Mais il est quand même oubliable.
L'autre film de la semaine
Ticket to paradise, de Ol Parker (vu à la télé)
Pitch :
Un couple séparé est réuni pour tenter d’empêcher leur fille de commettre la même erreur qu’eux jadis : céder au coup de foudre.
Mon avis :
Clairement, lorsque ce film est sorti au cinéma, je ne me suis pas précipitée pour le voir. Dès la bande annonce, on savait tout ce qui allait se passer, comme pour toutes les comédies de ce genre. OK, maintenant qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on pense du film ?
Ben, franchement, ça va. C'est à dire qu'il coche toutes les cases attendues, Julia Roberts et Georges Clooney en font des tonnes et c'est pour ça qu'ils sont payés, donc il le font bien... J'ai quand même été très agréablement surprise par la qualité des dialogues : c'est très bien écrit. Pour le coup, les scénaristes, même s'ils jouent une partition vue et revue, font le job d'une belle façon.
Je ne suis pas déçue par rapport à mes attentes, et j'ai passé un bon moment, ce qui me suffit pour ce genre de film !